La problématique de la Renouée du Japon est simple. Plante invasive, elle colonise très facilement les milieux naturels à caractère humide. Elle fait donc l’objet d’une prise en compte spécifique lors de travaux ou autres interventions. Et ainsi éviter sa propagation dans le cas d’évacuation des terres en décharges. Dans le cas présent, le Conseil Départemental de l’Isère a lancé un marché préalable à un élargissement routier à Bourgoin-Jallieu, pour éradiquer la plante par un traitement 100 % in situ.
Rhizomex, experte en élimination de plantes invasives, a remporté ce marché d’une surface de 2 800 m2 sur un concept simple et efficace. Offrant l’intérêt une double valorisation matière. D’un côté, la terre végétale criblée et nettoyée remise en place à l’identique. De l’autre, la réutilisation de la racine de la Renouée aux propriétés médicinales reconnues. Ce procédé permet d’extraire du rhizome la molécule antioxydante qui intervient en tant qu’agent antivieillissement.
Autonomie et flexibilité
Dans un premier temps, la terre végétale est extraite de la zone colonisée sur une épaisseur variable. Ceci directement avec un godet cribleur, un Allu Transformer. Ce dernier permet de séparer la partie fine des plus gros éléments. Le refus de criblage est alors vidé dans une trémie d’une table de tri autonome. Sont séparés par des trieurs différents éléments, plastiques, pierres,… et surtout les rhizomes.
“ L’éradication de la plante in situ est la première raison d’être de notre solution. L’autre avantage est une mobilisation limitée en matériels tout comme le personnel. Une pelle de 22 t, un godet cribleur, une table de tri mobile avec 3 ou 4 trieurs. Nous faisons d’ailleurs appels à de l’intérim locale, et plus particulièrement des personnes handicapées en voie de retour au travail. C’est l’autre dimension de notre approche, l’éco responsabilité sur la partie sociale”, explique le fondateur de Rhizomex, Luc Jager, ingénieur chimiste. La start-up emploie aussi Bertrand Godillon pour la partie travaux et une jeune ingénieure en environnement, Joanie Bossard. Une collaboration s’est depuis construit avec l’université Savoie Mont-Blanc pour la partie R&D « chimie ».
Fin criblage
Le principe du godet cribleur adaptable sur pelles n’est pas nouveau. C’est d’ailleurs la marque finlandaise Allu qui l’a développé il y a plus de 20 ans. Tout au long de ces années, le procédé a connu des améliorations et adapté à de nouvelles applications. “ Dans le cas présent, le plus de notre produit, c’est d’arriver à fractionner la plante pour séparer efficacement une terre végétale réutilisable directement et ses racines dans un état le plus intact possible, tout ceci à un rendement intéressant”, relève de son côté Patrice Duret, Pdg de Cimax.
L’équipe commerciale et technique s’est d’ailleurs mobilisée pour accompagner Rhizomex dans cette démarche avec une première phase de tests chantiers en louant ce godet. Mais aussi en faisant acte de présence sur le terrain pour les mises en route du godet et la formation. « A ce jour, Rhizomex a passé une commande ferme sur ce godet après l’avoir mis à l’épreuve en location sur plusieurs mois. Une vente très satisfaisante pour les équipes de Cimax qui se sont données les moyens pour répondre présent sur ce marché très spécifique », reprend Patrice Duret Président de Cimax.